top of page

34éme Raid Jeep Mutt – 22 juin - 03 juillet 2021

8 juillet .... Le temps passe vite, très vite … Au retour de notre dernier road trip je voulais faire le tri des quelques 1520 photos et quelques vidéos prises au cours de ces deux semaines mais finalement j’ai repoussé. C’est cette météo exécrable des derniers jours qui m’incite a me mettre au travail, il semblerait que l’Auvergne et même une grande partie des régions de France soient devenues celles de la pluie perpétuelle ! 😉 21 juillet .... Les jours passent, le beau temps est revenu et je n’ai toujours pas finit, les travaux sur le Pinz ont repris, et enfin ce soir après des heures de travail je finalise avec quelques vidéos, cette fois c’est parti !


Jour 1 – 188 miles / 303 km / de la maison à Pradines


Nous voici donc repartis deux semaines environ pour un nouveau road trip qui va nous amener de l’Auvergne, dans le Gard en passant par ma chère Haute-Loire, puis vers le Mont Alaric et le petit village de Lagrasse en passant par le Lodévois et le Biterrois, le pays Cathare dans les Corbières, la traversée des Pyrénées d’Est en Ouest, le pays Béarnais, la pays Basque et Gascon, puis la côte Landaise, le cap de l’Homy, puis retour par l’Armagnac, le pays Toulousain, le Lauragais où nous irons rendre une petite visite a nos amis Chris & Nicki, La Montagne Noire, puis les monts du Sidobre et de Lacaune, le Larzac, les Cévennes et à nouveau l’Auvergne.

Ce premier jour nous donne le ton coté météo puisqu’il pleut … de la pluie fine et bien enquiquinante jusque dans la vallée de l’Allier ou nous renouons avec un peu de soleil. La journée se poursuivra ainsi entre éclaircies et nuages, sauf dans la vallée du Tarn ou Ste Enimie nous accueille avec sa douceur habituelle et tout le long de la vallée du Tarn, mais là-haut sur le plateau du Causse Noir à 1000 m où nous allons passer la nuit il y fait un peu frais. Cette nuit pas de bâche 5x8 sur la jeep et la tente, pas de pluie, ouf !.

Cette route « du Sud », pour nous est l’une des 4 ou 5 possibles jusque dans le Gard et Pradines qui est devenue au fil des années un point presque stratégique de nos longs road trip et raids. Cette fois nous sommes passés au plus direct par la vallée de l’Allier, Saugues, le col de la croix de Bor a 1400 m. d’altitude ou par chance nous avons eu que rarement une météo pourrie et fort heureusement. C’est en prenant la descente sur Barjac et donc celle du col du Goudard bien connu des cyclistes que nous avons senti les premières odeurs de « férodo » (du nom de cet équipementier Britannique bien connu) …. J’étais persuadé qu’un poids lourd nous précédait …. Il nous a bien fallut quelques km pour se rendre compte que mon réglage des freins avait été trop juste et avec la chaleur de freinage et donc la dilatation des matériaux on se retrouve vite avec le feu aux "chaussettes" de la jeep !! arrêt urgent, vite la première bouteille d’eau qui traine dans la jeep et hop début d’incendie maitrisé ! Un petit quart d'heure plus tard on repart, confiants et après avoir sorti l’outil ad’ hoc pour refaire un réglage plus « mou » … du coup ça se sent … hum !


===================================================


Jour 2 – 149 miles / 240 km / de Pradines à Lagrasse


Au réveil c’est un ciel nuageux que nous découvrons, nous le garderons presque jusqu’au Lac du Salagou, laissant place au vent plus fort. Magnifique descente avec une succession de paysages différents, un climat méditerranéen de plus en plus marqué. La pluie nous surprend plus tard dans l’après-midi dans les vignobles de St Chinian, nous voyons l’orage se profiler du nord au Sud et nous espérons même passer à travers … jusqu’au moment où les premières grosses gouttes viennent frapper le parebrise, ce qui nous laisse environ 8 à 10 mn mettre le « bow top » et d’éviter la douche. Ce n’est que près du Mont Alaric, souvenirs de vacances à Camplong d’Aude dans les années 90 avec les enfants, que nous retrouvons un ciel plus clément. Ici il y a toujours autant de vignes, malheureusement toujours aussi pesticidées !

A Lagrasse, que nous retrouvons avec plaisir, nous plantons la toile dans le petit camping qui domine le village et l’abbaye. Le gars qui est de service au camping est un agent municipal qui nous prédit une nuit calme 😉 … par mesure de précautions et voyant un ciel bien chargé nous installons la grande bâche … histoire de pouvoir cuisiner au sec sur le capot de la jeep, celui-ci servant tout a tour de table de cuisine, de plaque de cuisson, d’étagère pour les sacs, de bureau aussi …. Donc autant être au sec, car et oui !... durant la nuit nous sommes une fois de plus copieusement arrosés !... La pluie battante à 2h du matin … huummm c’est chouette ! 😉


une petite vidéo ...

===================================================


Jour 3 – 151 miles / 243 km / de Lagrasse à Puivert


Au petit matin l’orage est passé et une belle journée s’annonce. Ça tombe bien car c’est théoriquement une des plus belles régions que nous allons, une fois de plus, parcourir en long, en large et en travers. Plus de 200 km prévus pour voir, revoir, redécouvrir ce pays Cathare mais aussi rendre visite à notre ami Roger Dardenne dont je vous conseille la chaine Youtube où il poste de nombreuses vidéos de sa jeep Mutt (une petite sœur à la nôtre) et de ses aventures en tout genre par les pistes et chemins, sur les collines et les pics de sa région que nous ne nous lassons jamais de parcourir tellement elle est belle … Voici la chaine de Roger, prenez un peu de temps et venez découvrir son travail génial : https://www.youtube.com/channel/UCcjfBt2kOAjOUD99QqZ6Q1Q/videos

Après une petite heure de route nous voici chez Roger qui nous attend, fin prêt pour nous emmener sur quelques pistes caillouteuses du pays Cathares et également bien pentues ! Les passages se font en 1ere courte ou en 2éme, et en 4x4, donc différentiel avant engagé à la volée. Notre jeep est chargée et nous emmenons tout l’outillage nécessaire, de nombreuses pièces de rechange comme un alternateur de 15 kg (le même que le Humvee !...), un distributeur et un carburateur complet, des kits de joints, etc. … et bien entendu le couchage, 2 sacs de vêtements plutôt gros car cette année nous avons prévu une météo capricieuse et 4 jours d’autonomie alimentaire, autant vous dire que la surcharge n’est pas loin … hum …. Ces jeeps Mutt n’en finiront pas de nous étonner, passé les premières pistes nous grimpons par une ou deux grosses cotes du genre 20 ou 22%, voire plus et idem en descente. A aucun moment je ne doute de notre engin, la jeep passe tout en souplesse, malgré des pneus au profil mili et presque arrivés aux témoins d’usure nous passons les bosses avec une facilité déconcertante. Roger et Sandra en profite pour faire quelques petits films et photos. Malheureusement coté qualité les nôtres sont un peu décevantes, notre APN « tout terrain » a du vécu et pas mal d’année et de photos a son actif, son remplacement semble inéluctable ! Merci à Roger pour son accueil et les vidéos reçues.

La journée se poursuit par les traditionnels châteaux connus comme Peyrepertuse, Qéribus, Termes, et les villages sublimes de Padern, Cucugnan, Dhuilac-sous-Peyrepertuse, Dernacueillette, Davejean, Laroque de Fa, Mouthoumet, Fourtou, Rennes les bains, Bugarach où nous ne rencontrons pas l’homme oiseau … rappelez-vous !? La fin du monde (21 dec. 2012), Sylvain Durif le christ cosmique ….. ca ne vous parle vraiment pas ? Alors, histoire de sourire un peu, regardez ce lien :

Notre voyage se poursuit tranquille jusqu’au col de St Louis et la …. A nouveau des nuages, un orage en vue …. C’est à Quillan que nous irons faire le traditionnel et quotidien plein d’essence que nous retrouvons notre compagne : la météo chargée et capricieuse. En partant nous sommes confrontés a un fou dangereux qui, trouvant la vitesse de la jeep en cote trop lente nous double et nous contraint par une violente tête-à-queue a nous propulser sur le bas-côté pour éviter l’accident ! En jeep je suis un conducteur prudent compte tenu du type d’engin mais aussi très vigilant par rapport a ce genre de situation que l’on détecte très vite, que parfois je pressens comme dans l’Hérault une journée plus tôt ou un jeune permis, prenant tous ses virages à gauche, a bien faillit nous percuter … j’ai senti le fou arriver en face … sa roue avant gauche mordait le bas-côté … gauche … et oui les freins de la jeep sont bien réglés cette fois … ouf ! Ce soir encore on fait face à un enragé du volant pressé de mourir et comme beaucoup conducteurs irrespectueux de ses concitoyens …. Il faut juste un petit moment pour que l’adrénaline montée en puissance redescende et pour retrouver une conduite paisible ….

L’installation a Puivert au bord de l’étang face au château se fait dans la rapidité …. 45 à 50 mn pour tout sortir de la jeep, monter toile et camp touareg et hop … voici déjà les premières gouttes. C’est la le moment attendu avec douche et petit apéro. Le camp est rustique, les caisses à munitions d’origine mili, servant de transport d’outils et de pièces détachées sont aussi de très bons tabourets et table de salon … un peu trop durs pour les fesses douillettes de Sandra mais bon … une polaire fera l’affaire !




Je rajoute quelques petites vidéos dont une ou deux qui sont de la réalisation de Roger D., merci à lui pour son accueil et le travail des vidéos.



















===================================================


Jour 4 – 126 miles / 202 km / de Puivert à St Lary en Couserans


Cette étape là je l’attendais aussi avec impatience car c’est le début de notre traversée des Pyrénées d’Est en Ouest. La nuit a été maussade et bien entendu ce matin au réveil à 5h30 (le jour se lève) on constate un petit 10°c. Le petit déjeuner est vite avalé comme à chaque fois que nous sommes confrontés à une météo de ce genre, et le camp replié vite fait le tout en 1h45. Le temps de dire au revoir à nos compagnons de la nuit, canards et grenouilles de l’étang …. Et nous voici repartis mais les premiers km ne nous réjouissent pas plus que cela car les premières côtes Ariégeoises nous mènent jusqu’au col de Marmare a seulement 1361 m. d’altitude (ce n’est que le début) qui est en plein brouillard ! nous quittons à ce col et la route principale déjà pas large pour descendre par une route dont la largeur avoisine celle de la jeep, comme souvent, mais quelle n’est pas notre surprise de voir un papy sortir de nulle part, surgissant de la petite route dans les bois en plein dans le brouillard … avec une voiture grise et, cerise sur le gâteau : pas de phares … Je ne connais pas les coutumes locales mais à mon avis ici ça doit être une option à l’achat, tout comme les clignotants ! 😊 Bref la couleur est donnée et la descente de 24 km dans les bois fut épique …. On imagine une route perdue, ou passe seulement une voiture par mois et bien non …. On en croise plusieurs, tous aussi « tranquilles » les uns que les autres et même des groupes de cyclistes suant dans la montée parce que oui la pente là aussi est copieuse, on avoisine les 12, 15 et même 18% par endroit, panneaux à l’appui. Parfois on trouve le temps long, parfois je me dit que je devrais peut-être installer un phare d’AMX13 et pourquoi pas un gyrophare !…. Tiens tiens … mon ami Thierry P. va surement comprendre !!! haha 😊

La suite est magique puisque nous allons emprunter la route des corniches avant Axiat, surplombant la vallée de Luzenac ou l’on distingue bien la seule usine Française de production de talc, soit 400 000 tonnes annuelles soit 1/10éme de la production mondiale. On peut voir et passer sous son très connu téléphérique « écolo » dont les godets pleins de l’extraction du minerai à 1700m. descendent et entrainent la poulie et transforment le moteur en génératrice de courant qui permet aux godets vides de remonter dans la montagne, ceci évitant la rotation journalière de plus de 100 camions ! Nous ne le savions pas mais d’après les panneaux d’infos perchés près du col, le talc a de multiples usages, il est largement utilisé dans l’industrie spatiale et aussi automobile, on en retrouve par exemple 9 kg dans les différents composants d’une voiture récente ! La France et donc l’usine du petit village de Luzenac ne fournit pas moins de 1/10éme de la production mondiale.

Nous arrivons ensuite à Tarascon sur Ariège, magnifique petite ville, il fait beau, profitons-en ! … puis nous voici au pied du mur, il faut désormais monter sur les massifs non loin de la frontière Espagnole et surtout le col de Lérs et le col d’Agnès. La montée et longue et si en descente les freins chauffent parfois ... n’est-ce pas …. Là c’est le réservoir qui surchauffe … ou alors peut-être devrais-je dire mon porte-monnaie ! vous voyez l’allusion je pense ?! non non le radiateur possède un faisceau large qui refroidit bien le moteur, ce n’est pas lui, un peu trop refroidit d’ailleurs puisqu’en hiver je suis obligé de lui mettre son nez. non non …. Il s’agit bien d’une surchauffe coté carburation et donc bancaire ! mais bon … on se rattrape en descente ou la conso redescend à ….. moins de 9 L/100 km d’après mes « savants » calculs 😊 😊

Là-haut à la cime c’est magnifique, on y découvre des paysages somptueux, le lac de Lérs, des routes en lacets, des troupeaux de vaches à l’estive, des cyclistes au visage désemparé, marqué par la souffrance et trempes de sueur … quand on aime … Des pics abrupts, et une envie irrésistible d’y revenir en jeep ou pour quelques randonnées.

La descente se fait cool car la pente est douce jusqu’à Aulus Les Bains et nous laisse le loisir de contempler les sommets, la frontière toute proche, les plaques de névés assez importantes encore, tout ceci avec une profondeur de champ visuel que nous ne retrouvons qu’en montagne. Décidemment les Pyrénées sont bien plus sauvages et belles que les Alpes, d’ailleurs devenues trop touristiques. Ici on est au cœur de la nature sauvage, loin de tout. Je sais que mon amie Anne-Lise L. ne sera pas d’accord mais c’est essentiellement parce qu’elle ne connait pas cette région …. 😉

Plus tard dans la journée nous arrivons sur l’un des cols où trônent les plaques commémo des célèbres « chemins de la Liberté », ceux par lesquels les passeurs locaux emmenaient les réfugiés, résistants, aviateurs abattus, agents secrets, ou tout simplement les gens persécutés par le régime Nazi.

En parlant des « chemins de la liberté » c’est d’ailleurs à St Lary, près du Portet d’Aspet que nous allons passer deux jours de repos au vert, que nous sommes accueillis par la famille Dubuc, maires de père en fils depuis des décennies, l’un d’entre eux avaient été un de ces courageux passeurs. Notre voyage se poursuit par le passage au col de la Core et le lac du Bethmale, ensuite par la petite vallée de Castillon en Couserans, nous rejoignons la route des villages nous menant à St Lary, je ris toujours en passant par ici car la quasi-totalité des noms de villages finissent par « ein » : Salsein, Audressein, Aucazein, Illartein, Augirein, etc.



===================================================


Jour 5 & 6 – repos à St Lary près du Portet D’Aspet


Nous avons programmé deux jours de repos dans ce gite loué par la famille Dubuc, voilà 15 ou 16 ans que nous y revenons régulièrement pour quelques jours ou un week-end. Beaucoup de souvenirs de vacances avec les enfants, car nous connaissons bien toute cette région, beaucoup de randonnées montagne au Pic de la Calabasse, le mont Vallier, L’étant d’Araing, depuis lequel on peut rejoindre Melles dans la vallée à la frontière Espagnole, le Crabére, etc. Deux jours au calme où j’en profite pour réparer notre matelas gonflable Décathlon made in RPC et qui nous a lâché au beau milieu de la dernière nuit a Puivert ! Les gens du village, peu nombreux, sont sympas mais comment trouver celui qui a encore des rustines à vélo … il m’a fallu pas moins de deux heures, allant de connaissance en connaissance pour enfin trouver l’ancien qui avait tout le matériel … y compris la colle ! Ici nous retrouvons Mirka la chienne de Gérard Dubuc, maire du village et frère de Bernard, notre hôte.


===================================================


Jour 7 – 139 miles / 224 km / de St Lary a Laàs


Le thermomètre nous indique environ 12 °c, mais pas de pluie, on en a assez eu samedi soir. Arrivés au col du Portet d’Aspet on retrouve un peu de soleil et la mer de nuages mais le soleil est de courte durée car la longue descente dans les bois humides avec 17% jusqu’à Henne morte ne nous rassure pas quand à la météo du jour et effectivement, après un début de matinée décidemment bien gris, nous avons été par la suite copieusement arrosés, du coup pas question de retirer le bow top. En passant de près de Lourdes et s’éloignant du relief on retrouve quelques éclaircies.

Nous passons à St Bertrand de Comminges, étape incontournable du pèlerinage vers St Jacques de Compostelle. petite histoire de ce village … Saint-Bertrand-de-Comminges - ou plutôt « Lugdunum » -, est née en 72 avant l’ère chrétienne dans la plaine de Valcabrère qui accueillit en son temps les légionnaires de Pompée. La florissante cité romaine se développe encore au Vème siècle autour d’une basilique paléochrétienne. Des remparts sont alors construits au sommet du site et la population se répartit entre la ville basse et la ville haute. Aujourd’hui, le village a non seulement conservé cette double structure mais aussi de nombreux vestiges du site antique de Lugdunum : thermes du nord, forum, théâtre, grand marché couvert, camp militaire… La construction de la cathédrale est entreprise à la fin du Xème siècle, à l’initiative de l’évêque Bertrand de l’Isle qui meurt en 1123. La cité épiscopale, prenant le nom de son évêque canonisé en 1222, devient Saint-Bertrand-de-Comminges et attire les premiers pèlerins.


La journée se poursuit par le pays Béarnais et Basque et c’est en fin de matinée que nous renouons avec le beau temps sans pour autant avoir des températures bien élevées. Nous passons à Gan ville des vignerons des vins de Jurançon … que de souvenirs ! LA traversée d’Oloron Ste Marie se fait facilement et on ne s‘attendais absolument pas à trouver une petite ville charmante, avec des rues surplombant le centre. Encore quelques kilomètres et nous voici dans la vallée de Josbaig qui nous mène au village de Laàs …. Le maire étant un petit farceur il a décrété depuis plusieurs années que son village est une principauté ! et donc en entrant dans le village les touristes sont arrêtés au poste frontière avec barrière et guitoune ou leur passeport est validé. Dommage la cérémonie ne se déroule que l’été et en week-end mais nous avons pris des photos du poste frontière !! 😊

Ici le vent est fort, très fort et durant toute la nuit nous avons été un peu secoués sous nos bâches …. Et arrosés aussi ! encore !


===================================================


Jour 8 – 169 miles / 272 km / de Laàs à Espielle en passant par le cap de l’Homy


Nous quittons le pays Basque pour remonter au nord-ouest, la météo est maussade puis, en arrivant prés de Dax elle devient très pluvieuse. Quel dommage de rouler en jeep et de devoir garder le bow top qui nous cache une partie de la vue. Le Gps nous indique altitude 15 m. ça change bien des Pyrénées et cette fois on approche de l’Atlantique. Cette pluie sans cesse nous accompagne au milieu des bois de pins sans fin, sur les grandes lignes droites des Landes qui mènent vers Léon et Vieille-St Girons.

Lorsque j’ai préparé les parcours de ce road trip nous avions envie de venir jusque sur les plages de l’Atlantique, un petit défi pour notre jeep, pour se faire le moyen le plus simple et facile était de s’écarter des grandes agglos et de trouver une petite plage tranquille, et c’est au Cap de l’Homy que nous arrivons. Ici aussi le vent souffle fort, il est même assez violent, les drapeaux sont rouges. Nous passons un petite demi-heure a découvrir le coin du haut de la dune de sable, prendre quelques photos et vidéos que je vous laisse découvrir.

Ayant atteint le but le plus éloigné de notre raid nous voici repartis vers l’intérieur des terres en traversant les Landes vers le sud Est en direction de Pau en passant par l’Armagnac. Belle après-midi avec tout de même du vent, des nuages, des éclaircies …. Mais pas de pluie, rares sont les demi-journées ensoleillées !

LE soir nous dormons dans un minuscule camping au moulin de Bellegarde. LE propriétaire nous emmène visiter le moulin qu’il a restauré lui-même il y a trente années et qu’il a exploité également durant vingt ans, il a dû arrêter cette activité car le fait de respirer les poussières qui se dégagent des meules à grain au cours de rhabillage lui ont provoqué, comme les mineurs, un début de silicose. Il est aussi passionné de véhicules anciens et possède entre autres une vielle Citroën Acadiane pick-up qu’il a entièrement restaurée. De bons moments de discussion et de partage.


2 petites et dernières vidéos ...


I'm Singing in the rain ...


Au cap de l'Homy, point le plus éloigné de notre périple ..... ca souffle, ca souffle, ca souffle !!!


===================================================


Jour 9 – 153 miles / 246 km / De Espielle à Loubens-Lauragais chez Chris & Nicki.


On avait espéré une belle journée en perspective mais cette matinée est marquée par la grisaille. Nous voici parti pour une nouvelle journée depuis le duché de Gascogne jusqu’au Comté de Toulouse. A la pause café du matin nous rencontrons un passionné de 4x et off-road, la discussion vire mécanique et expériences ! C’est incroyable tout de même qu’est-ce que les jeeps et les véhicules anciens dans leur globalité, peuvent attirer les sympathies, engendrer des discussions passionnés …. On fait de belles rencontres, c’est génial. Mais l’heure tourne et notre vitesse habituelle de croisière de l’ordre de 34 km/h avec arrêt et 41 km/h sans les arrêts nous obligent à poursuivre sous peine de manquer le lieu de camping ou du moins d’arriver tardivement et de tout perturber. Ha …… vivement la fin de la restauration de notre Pinzgauer 6x6, plus de contrainte de ce genre, on fera comme bon nous semble ! youpi !

C’est en arrivant vers Montgiscard que notre Gps Garmin qui fonctionne à merveille depuis des années et dont j’avais fait la mise à jour cartographique et logiciel avant de partir, continue a nous jouer des tours comme depuis le début de cette aventure ….. Cette fois il faut faire demi-tour et on se « paie » 1 heure et 30 km de plus.

C’est chez Chris & Nicki que nous allons passer la soirée et la nuit. Notre passion commune pour les voyages et surtout pour le Pinzgauer nous a fait nous rencontrer récemment au hasard d’un forum, tout comme cela s’est passé avec Philippe près d’Orléans. L’accueil est chaleureux et Chris nous a régalé avec son magret de canard ! Chris est un pur Toulousain, quant à Nicki elle est Anglaise et son accent ne la trompe pas. Une belle soirée agréable à discuter de tout et de rien, de nos passions, de nos voyages et ici au moins il fait beau et même chaud, enfin pour nous c’est sûr. Nos deux amis nous proposent le jardin pour planter la tente et hop une bonne nuit de sommeil ….

===================================================


Jour 10 – 166 miles / 268 km / Loubens-Lauragais à Pradines


Le lendemain un petit mal de tête mais je pense que l’excellentissime rhum de Chris était aussi un peu fort ! 😉 Le petit déjeuner en commun au grand air et nous revoilà partis pour 10éme journée. Cette fois direction le nord-est et la traversée des monts de Lacaune et du Sidobre. Nous empruntons que rarement les grandes nationales mais parfois on ne peut faire autrement. Cette RN est tout en ligne droite et elle est bondée. Au moment de la quitter nous avons failli avoir un accident grave, encore un fou dangereux, roi du volant, qui a voulu doubler une file de plusieurs véhicules et qui bien sûr n’a pas vu mon clignotant mis depuis au moins 150 a 200 m. ….. j’ai eu juste le temps de voir une boule blanche arriver dans le coin du rétro, j’ai retardé ma sortie d’une fraction de seconde et heureusement car sinon on aurait vraiment pu se faire tuer … Il nous a fallu quelques km pour « digérer l’incident ». « Jamais deux sans trois » dit-on !

Belle matinée ensoleillée bien que fraiche …. La jeep ronronne toujours aussi bien et le choix du tracé s’avère génial.

Nous passons près d’Albi et de Lautrec, c’est une belle région, les paysages sont bien différents de tous ceux traversés. Au nord de Castres nous prenons la vallée de l’Agout, complétement encaissée, les hameaux sont rares, il fait beau. A Vabres j’ai bien faillit m’arrêter, un vieux garage était la au début du village, il y avait plein d’anciens Land Rover alignés, des Renault 4L aussi … je pense à Roland et Kriss …. Surtout Roland qui aurait des yeux exorbités !

C’est après Lacaune les Bains puis Avène que nous distinguons au loin les contreforts du Larzac et des grands Causses, la pleine de Lodève. La météo est radieuse, peut-être même la deuxième plus belle depuis le début du raid. L’après-midi nous passons prés de Belmont s/Rance puis Ceilhes et Rocozels. Nous connaissons bien tous ces coins pour y être venus a de nombreuses reprises, soit pour les vacances d’été lorsque les enfants été ados, soit en jeep plus récemment. On passe l’A75 vers St Félix de l’Héras et nous renouons avec le parc des Grands Causses direction Le Cros, Sorbs, Le Luc … Le Luc, oublié de tous, loin de tout sur un causse aride et pourtant une tristement connue colonie pénitentiaire, un bagne pour enfant datant de 1856 … ous y passons souvent en jeep pour rejoindre le Cirque de Navacelles ou au retour des Cévennes, à chaque fois un sentiment terrible, quelque chose se dégage de ces quelques bâtisses, quelque chose de pesant. Pour celles et ceux intéressés voici un lien que j’avais gardé : http://tchorski.morkitu.org/15/luc.htm et également ce lien : http://baguenaudes.net/colonie-penitentiaire-du-luc-1/ ou celui-ci encore, tous complémentaires : http://bvemagenta20.blogspot.com/2018/10/le-bagne-pour-enfants-de-luc.html

Le retour sur Pradines, notre presque « camp de base » se fait par Trêves, joli petit village au nord du Gard puis Saint-Jean-du-Bruel. C’est ici à Pradines que nous nous sommes donnés rendez-vous avec notre fils Loïc qui nous rejoint pour une journée et une partie du dernier parcours.

===================================================


Jour 11 – repos au domaine de Pradines


Belle journée de repos et de farniente, petite balade dans l’après-midi au bout du domaine. LE soir on prépare pour le dernier parcours et le retour sur l’Auvergne

Ce sera la dernière. Ce petit coin de paradis de plusieurs hectares, à 1 km de la limite des trois départements du Gard, de la Lozère et de l’Aveyron, perdu au milieu des bois et jusqu’ici d’une tranquillité absolue est devenu un vrai bordel, je pèse mes mots ! les propriétaires ayant décidé cette année de recevoir, en plus des habituels groupes qui viennent fêter des monstrueux anniversaires, des raves party 4 jours et 4 nuits de suite !! Fort heureusement ils ferment le domaine dans ces occasions mais j’imagine a des km à la ronde la joie des habitants ces deux dernières années.

Les années passées nous avons été confrontés à une ou deux reprises a des rassemblements importants pour des anniversaires entre autres et là personne ne vous prévient… pas cool … surtout après plusieurs jours de road trip et que l’on espère un peu de repos … Au milieu des bois les bruits portent loin et je peux vous assurer que si vous rêvez d’une nuit calme et paisible alors il faut vite oublier. Ce fut le cas pour nous lors de la 2éne nuit ici. Une partie des participants à la « petite » fête du lendemain sont arrivés la veille et bien sûr tard dans la nuit … entre l’abruti alcoolisé qui hurlait depuis les bâtiments de l’accueil, les portières qui claquaient, nos toiles de tente éclairées vers minuit à plusieurs reprises par les phares des voitures, la musique à fond à 2h du matin, etc … je vous passe les autres détails.

Je l’ai dit à la propriétaire : ce sera notre dernier passage, trop c’est trop …. Et ce sera le dernier ! Effectivement elle ne se rend pas compte car elle dort avec des boules Quies et son mari avec un casque antibruit !!!! Je rêve ! Dommage nous venions ici depuis plusieurs années, lieu stratégique pour nos raids … on trouvera ailleurs … tant pis !

===================================================


Jour 12 – 195 miles / 313 km / de Pradines à la maison


Ce matin il ne fait pas vraiment beau, le plafond est bas, la température d’environ 12°c si je me souviens bien. Nous partons pour notre dernier parcours du raid et Loïc nous suit en Picasso. JE sais qu’il aime bien ce parcours aussi, une fois de plus nous descendons à Meyrueis, petit passage habituel à la boulangerie et en avant pour les gorges de la Jonte jusqu’au Rozier, ensuite nous reprenons la vallée du Tarn, sublimes gorges encaissées, les petits hameaux points particuliers se succèdent, Les Vignes, le Pas de Soucy, Le Soulio, les Détroits, La Malène … magnifique …., Hauterive, hameau perché sur le flanc de colline et ravitaillé par un câble, La Caze et son château, Pougnadoires, St Chély du Tarn à découvrir si vous ne connaissez pas, on poursuis jusqu’à la sublime Ste Enimie et c’est là que nous quittons les gorges pour prendre la direction des Monts de la Margeride. Avant Sauveterre il nous faut rabâcher la jeep, c’était trop beau … au loin le ciel est gris anthracite, on distingue bien la pluie, l’orage proche. Et puis comme souvent dans ce coin, il faut dire à une altitude moyenne de 1200 m, on prend la pluie, plus on avance et plus elle est dense. A St Alban sur Limagnole et au Malzieu, pays de la bête du Gévaudan, elle s’intensifie. Nous tombons sur une compétition de moto enduro, les pauvres sont trempes. Après avoir pris la descente de St Léger du Malzieu nous arrivons aux alentours de midi à Lorcières. Il a une sorte de salle des fêtes et, O chance, une avancée de toit qui nous permet d’engager la jeep et de pourvoir enfin monter les parties souples : portières et côtés (doors and side curtains). On peut enfin déjeuner au sec avant de repartir une heure plus tard sur le col de la Fageole. La pluie n’a pas stoppé, bien au contraire.

A l’intérieur de la jeep nous avons de l’eau, comme d’habitude d’ailleurs lorsqu’il pleut fort et longtemps, c’est l’aventure. Ces jeeps sont équipées d’ouïes sur le plancher prévues pour évacuer l’eau 😉

Tout près de l’échangeur de St Poncy Loïc reprend l’autoroute, de notre côté il reste les petites routes vers Massiac, la vallée de l’Alagnon, la plaine de la Limagne, Issoire mais le beau temps est presque revenu. En fait c’est près de Champeix que nous renouons avec l’orage …. Et la pluie ! youpiiiii 😉




64 vues0 commentaire

Posts récents

Voir tout

Kommentare


bottom of page