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33éme Raid Jeep Mutt – 29 mai - 1er juin 2021

Après un mois d’avril pour le moins glacial, j’ai quelque peu laissé tomber la restauration du Pinzgauer car la saison des raids en jeep est revenue comme chaque année depuis longtemps. Ainsi, ne voulant pas être pris au dépourvu lors de nos périples, je m’astreins chaque année à une révision complète de chaque jeep. Il faut compter pas moins de 3 jours complets par engin pour non seulement faire les vidanges (moteur, différentiels, filtre à air à bain d’huile, etc.) mais aussi tout contrôler selon une check-list bien définie par l’Armée Américaine et qui consiste à faire les graissages, le contrôle du parallélisme, des feux, des freins (usure mâchoires, réglages), le contrôle de toutes les tubulures de freins, la garde d’embrayage, le contrôle de tous les serrages (culasse, collecteur échappement, admission, cardans, arbres de transmission, etc.) le réglage des soupapes, le contrôle et le réglage de l’alternateur, du distributeur d’allumage, etc., sachant que tout est blindé le travail n’en n’est que plus long. Un véhicule bien entretenu c’est aussi un véhicule qui dure et sachant les coûts de ces engins il est important de faire le travail. D’autre part se sont de vieilles mécaniques et ces entretiens systématiques ou préventifs sont la bonne règle à suivre.

Donc un travail long et fastidieux ou le moindre point douteux comme le réglage du stop light ou le petit suintement d’huile sous le carter des culbuteurs doit être réglé de façon définitive, ou chaque point de contrôle compte, tout ceci pour s’assurer une relative tranquillité durant nos raids.

Et le travail paye car depuis toutes ces années et les quelques 7 à 8000 km / an parcourus avec la camo ou les 3 à 4000 km / an avec la Mutt kaki nous n’avons depuis toutes ces années que peu de pannes et en tout cas des pannes mineures qui ne nous ont jamais laissé en rade bien longtemps. J’espère que ça continuera ainsi encore longtemps !! 😉


Jour 1 – 176 miles / 284 km

Comme souvent pour la fin mai nous avons pris 4 jours et hop … direction le Sud. Cette fois le raid ne sera pas en itinérance, enfin pas ou a fait. Nous avons planté la toile de tente au domaine de Pradines dans le Gard, aux confins de la Lozère et de l’Aveyron. Sur ce plateau du causse Noir à 900 m. d’altitude nous y sommes bien, le domaine est immense, des grandes prairies au milieu des bois, les campeurs y sont rares surtout à cette époque de l’année, d’ailleurs nous étions les seuls. Il y a bien les chalets en bois, les yourtes, les tentes canadiennes et les gites mais peu sont loués, en tout cas même en pleine saison le coin est très tranquille et sauvage. L’hiver y est rude et l’été pas très chaud mais c’est un coin magique.

La nuit il faut compter sur les blaireaux et leur cri incroyable, le gazouillement du rossignol à 2h comme à 4h du matin mais aussi une multitude d’oiseaux de nuit tous aussi joueurs les uns que les autres … ce n’est pas le cirque mais au moins la ménagerie ! 😊

Le premier jour nous sommes passés par Brioude mon cher pays et bien entendu cette magnifique vallée du Haut Allier, à partir de Langeac, direction Saugues puis le moulin de Fortune et le fameux col de la Croix de Bor a 1400 m d’altitude. Arrivés pas loin de Marvejols nous traversons le village de Grèzes accroché à 900m sur le flanc du Truc du même nom.

On évite la descente vertigineuse pour prendre sur 3 km, fait rare, la RN88 (quelle horreur) puis rejoindre Chanac, Les portes du Sud sont ici, on le sent, la végétation commence à changer mais pas seulement, pour moi c’est bien une limite géographique que je ressens encore plus lors des retours. Après une longue montée nous voici sur le Causse Sauveterre, je l’adore !

Après Champerboux, un petit sourire aux lèvres nous plongeons dans cette sublime vallée du Tarn pour la Nième fois, je ne compte plus effectivement le nombre de fois où nous avons parcouru les 36 km de Ste Enimie au Rozier et même bien plus loin depuis Florac 3 rivières ou Ispagnac jusqu’à Rivière sur Tarn, ces gorges sont sublimes et prendre cette vallée à une heure ou une période où il y a personne c’est tout simplement magique. Petit clin d’œil car ici nous y attendons toujours Roland et Chris avec la Simpar ou autre …

Cette fois la météo, excellente en Auvergne, en a décidé autrement dans les Gorges …

Au passage vous remarquerez Sandra en train de faire des danses …. Pour la pluie ? pour le soleil ? Va savoir !? Ses origines Amérindiennes ressortent à chaque raid ! Haha

Depuis Chanac je voyais les nuages menaçants dans mon rétro, on pensait échapper à l’orage ... Et bien non … arrivés à Meyrueis nous faisons le plein d’essence, occupés à sympathiser avec un couple de camping caristes (d’ailleurs ça aurait pu être Philippe et Lydie dans leur futur Pinz !...) et nous n’avons pas vu arriver un rideau de pluie. Nous repartons sous des trombes d’eau vers Lanuéjols et le plateau du Causse Noir ! Bizarrement la pluie a cessé là-haut…. Arrivés au domaine de Pradines, le temps de discuter avec notre hôte Ecossais, il nous a fallu à peine 30mn pour installer le camp et mettre tout le monde à l’abri de l’orage !


Jour 2 – 172 miles / 277 km

C’est à partir de ce domaine que dès lendemain nous repartons sur le mont Aigoual tout près et une fois de plus traversons les Cévennes. Cette fois nous délaissons la vallée Borgne et Valleraugue pour passer plus au sud par Mandagout et Suméne, en bas dans les vallées chaque parcelle de terre est une culture de petits oignons blancs ! il y en a partout.

Nous rejoignons le col du Lac puis St Hippolyte du Fort. La suite est une succession de petits villages vignerons typiques de cette région entre Alès et Montpellier, Corconne, Valfaunès, Notre Dame de Londres puis St Martin de Londres, Viols le Fort, pour rejoindre ensuite via Aniane et ses champs d’oliviers le fameux pont du Diable à côté de St Guilhem le Désert, puis Montpeyroux et ses vignes.

La remontée sur le causse se fait par Arboras et le col du Vent. Il y a quelques points de vue magnifiques à ne pas manquer. Nous voici ensuite tout près de la plus grande faille d’Europe : le cirque de Navacelles. C’est au nord a Vissec que nous y plongeons puis Alzon, petit village qui est exactement situé aux antipodes de Chatham Islands en Nouvelle Zélande. Là aussi nous ne comptons plus le nombre de fois où nous avons parcouru en long, en large et dans tous les sens le Causse de Blandas et le Cirque de Navacelles. Les Randonnées y sont magnifiques et certaines cotes bien raides croyez-moi !

Malheureusement si en Auvergne il fait très chaud ce week-end (enfin parait-il) ici les pluies orageuses nous poursuivent et c’est en moins de 10 mn qu’il a fallu remettre le bow top (bâche du dessus) de la jeep …. A la seconde près l’orage nous accompagne à nouveau jusque sur le causse Noir et Trèves, Lanuéjols que nous rejoignons par une petite piste sinueuse a explorer. Nous optons pour une couverture totale de la jeep et de la toile de tente comme la veille histoire de pouvoir cuisiner tout en restant au sec. Il y a bien l’option vieille grange proposée par notre Ecossais mais bon … On a l’habitude et puis l’orage qui est revenu dans la soirée a été de courte durée ! on se consolera avec un petit apéro 😉





Jour 3 – 142 miles / 228 km

Cette fois c’est du côté du lac du Salagou que nous allons. Le réveil, comme d’habitude à 6h du matin puisque le jour est levé depuis au moins 40 à 50 mn, est toutefois un peu frisquet, la pluie orageuse de la veille a bien rafraichit et la température nocturne ne devait pas dépasser les 7 ou 8 degrés à cette altitude.

Le ciel est mitigé mais le soleil semble percer, mais bien sûr en redescendant à Tréves puis à Cantobre nous traversons des zones de brume et de brouillard. A Nant (ici on prononce « Nante » on est dans le Sud n’est-ce pas !!) c’est le passage obligé par cette petite boulangerie pour le pain mais aussi un délicieux chausson aux pommes qui va se déguster au café du matin … haha … uniquement que pour les gourmands, pas pour celles et ceux qui font le régime !!!

Nous passons par la Vacquerie et St Martin de Castries, puis la descente jusqu’à St Jean de la Blaquière. Il y a quelques petites routes minuscules et quelques pistes géniales au milieu des vignes par des pentes escarpées. Petit passage rapide sous l’A75 et nous voici sur les rives Sud du lac du Salagou, coté village du Liausson. Il fait beau, le ciel est bleu peu de monde et il fait un 24-25 degrés, c’est bien agréable. La jeep tourne a merveille sur ces petites routes, un vrai bonheur les cheveux au vent !

La pause déjeuner se fera tout près du lac, a milieu des vignes. Soudain le proprio du domaine arrive en 4x4 pick-up ….. On avait bien remarqué une dame en voiture qui a fait un aller-retour juste avant et là on tombe ensuite sur un gars sympa qui vient « voir la vigne ou elle en est ….» Ça ne le dérange pas que nous soyons ici … il fait mine de regarder sa vigne puis repart. Pas de souci pour nous, c’est logique et normal qu’il vérifie, nous sommes sur sa propriété et puis il faut dire que nombre de paysans se plaignent des vols de fruits entre autres.

L’après-midi nous remontons au Nord direction La Cavalerie et la Légion et la 13éme DBLE, petit coucou à mon ami Alain Berto…… Ancien Légio, LPN mon adj-chef 😉.

Nous passons par Octon, Villecun par des petites routes très étroites et virageuses, les paysages qui surplombent le Salagou sont superbes, cerise sur le gâteau ces petites routes sont complétement désertes dans ces coins perdus, loin de tout.

Après une ou deux grosses cotes ou la jeep se traine à 25 miles/h, nous voici sur les plateaux où bon nombre d’éoliennes sont plantées, le vent souffle peu aujourd’hui mais il n’y fait pas très chaud.

On passe sur le causse Larzac et « Le Rouquet » (je vois d’ici le sourire de Chris et Nicki, nos grands aventuriers off-road et bientôt en Pinz !), paysages magnifiques aussi avec ces rochers, ces innombrables pistes. Pour redescendre dans la vallée de la Dourbies on opte pour un nouveau tracé, toujours une petite piste étroite et en lacets mais cette fois du coté de St Sauveur …. Attention, si vous avez le vertige s’abstenir ! Une fois arrivés en bas nous remontons sur le Causse Noir et Pradines par le petit hameau de Revens, encore des cotes qui succèdent aux descentes, il faut dire qu’entre les différents Causses Méjean, Noir, du Larzac, de Sauveterre, de Blandas et les vallées encaissées sonne celle du Tarn, de la Dourbies, de la Vis et des autres il y a de quoi faire et la conso de la jeep s’en ressent vraiment, les différences ne sont pas négligeables (pour info, elle va de 9,80 L/100 mini pour 12,80 L/100 maxi).

La nuit qui suit est surement la plus froide des quatre, le ciel est bien dégagé et sans couverture nuageuse a cette altitude on est vite à 5 ou 6 degrés maximum au petit matin, vite on fait chauffer l’eau du thé et on enfile la polaire !






Jour 4 – 188 miles / 303 km

Le lendemain il faut replier le camp, la toile de tente est complétement humide mais bon, on roule est on fera sécher en cours de route, à la pause déjeuner.

On ne saurait quitter cette belle région s’en faire un détour par Boyne (se prononce…. Comme dans le sud …. Quoi !... 😊) pour voir nos amis Nicolas, propriétaire du restaurant et son frère Cédric qui tient le camping et sont des passionnés de off-road. Un petit café et nous voilà repartis par …. La vallée du Tarn mais dans l’autre sens. Pas un chat, route quasi déserte, les virages se succèdent laissant apparaitre une vallée magnifique, on prend plaisir a rouler cool ainsi jusqu’aux Vignes, le Pas de Souci, Les Détroits, La Maléne ou nous faisons un pause, puis Pougnadoires et Ste Enimie où les touristes commencent a affluer.

Le retour se fera par Chanac, Grèzes, Les Vernets (petit coucou à Ame et Éric que nous attendons en juillet ou août pour une autre virée 😊). C’est une fois sur le Causse Sauveterre a près de 800m. que nous resterons à ces altitude (entre 800 et 1100 m.) jusqu’à St Poncy. Les nuages poussés par un fort vent de Sud-Ouest arrivent en masse et en roulant sans bow top il ne fait pas vraiment chaud, on se couvre ce n’est pas grave. Passés St Alban sur Limagnole et Le Malzieu le soleil semble revenir un peu, il fait beau sur la région de Clermont apparemment, on voit bien la différence entre Nord et Sud. Petit clin d’œil a ma sœur Nad et mon beau-frère Michel qui vont être ravis, nous leur ramenons la pluie !!! Hihi

LA descente sur Massiac et la vallée de l’Alagnon / l’Allagnon (apparemment les deux orthographes coexistent) est rapide et tout de suite la chaleur revient, on quitte la polaire et c‘est parti pour une belle virée le long de cette rivière.

Ensuite il n’y a pas beaucoup d’intérêt à commenter … nous arrivons sur le Puy de Dôme et la vallée de la Limagne, pesticidées a mort comme ils ont l’habitude. C’est arrivés a Issoire que la météo se gâte encore. Un sombre nuage est en train d’arroser copieusement la ville. Depuis le plateau de Bergonne nous découvrons un orage qui déroule sur toute la région de St Floret, Montaigut et surement St Nectaire. Bien entendu il est sur notre passage, nous voici une nouvelle fois obligés de remettre le bow top rapidement !

C’est vers Perrier que nous nous faisons arroser mais arrivés vers Champeix le mauvais s’estompe.

Voilà, fin de la partie. Nous revenons avec des paysages plein les yeux, des rencontres sympas, et surtout l’envie de repartir au plus vite, et ce sera pour bientôt et pour 15 jours en itinérance.

Sur les quelques 570 photos prises par Sandra essentiellement (j’ai enlevé celles, nombreuses, ou elle prend ses genoux en photo ! mdrrr) et les quelques-unes prises avec nos téléphones Lumia (oui çà existe encore des téléphones avec système Windows 😉) j’ai essayé de trier un maximum pour ne laisser que celles les plus chouettes, mais c’est difficile et donc il y a tout de même 233 photos a voir en plusieurs étapes, sans oublier deux courtes vidéos.

A bientôt, merci de nous lire 😉




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